Après la mort de Nahel, abattu par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans les quartiers populaires de France, l’unité politique contre les violences policières a réussi à se concrétiser le 23 septembre. Mais sur le terrain de la mobilisation des quartiers populaires, le travail reste immense.
Plus un seul mort dans nos quartiers !
Par Pierre Cours-Salies. Le 6 octobre 2023
Sous ce titre, l’intervention remarquable du porte-parole du FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires), le 23 septembre 2023, mérite qu’on s’en souvienne.
Lors de sa prise de parole, il a mis en lumière la lutte nécessaire « contre le racisme systémique et les violences policières ».
Rappelant leur héritage, il montrait une continuité depuis les années 1970 avec le Mouvement des travailleurs arabes (MTA), les marcheurs de 1983 contre le racisme et pour l’égalité et, depuis, les dizaines de comités de familles de victimes.
Il faut écouter ce qu’il a dit :
Si nous portons de nombreuses revendications, certaines d’entre elles revêtent dans notre contexte de fascisation un caractère prioritaire :
- Ainsi en est-il du combat pour l’amnistie des condamnés des révoltes légitimes de juin dernier. Ce combat doit être le combat prioritaire de tous ceux qui refusent un antiracisme de bonne conscience.
- Ainsi en est-il du combat contre l’islamophobie et pour l’abrogation de toutes les lois et mesures qui l’ont propulsée de la loi de 2004 contre le foulard à l’école au délire mortifère sur l’abaya aujourd’hui. Ce combat doit être celui de tous ceux qui refusent un antiracisme édenté.
- Ainsi en est-il enfin du combat pour une véritable épuration de la police de ses éléments fascistes et racistes.
La colère des jeunes de nos quartiers populaires est légitime. Elle est un cri de vie et d’espoir.
Il marquait aussi la continuité nécessaire de ce 23 septembre : « Soyons à la hauteur, car il s’agit de nos enfants, de nos petits frères et petites sœurs, qu’ils assassinent et humilient au quotidien ».