On a eu l’affaire des masques soi-disant inutiles, des tests insuffisants… La dernière trouvaille macroniste, c’est la course de lenteur sur les vaccins. En une semaine, 500 ont été administrés, alors que d’autres pays ont déjà vacciné des centaines de milliers de personnes. Si ce n’était pas tragique, ce serait risible. Le Gouvernement n’avait même pas pensé à protéger les soignant.es !
Qu’il y ait des précautions à prendre, des consentements à recueillir, certes. Un des arguments utilisés, c’est la nécessité de convaincre les hésitant.es, voire les opposants. Qu’il y ait un problème à cet égard, stimulé par un inquiétant complotisme, c’est vrai. Mais la meilleure manière de convaincre celles et ceux qui, sans être complotistes, hésitent devant les nouveautés représentées par ces vaccins rapidement mis au point, c’est d’avancer sur la vaccination et de montrer son efficacité.
Mais on peut se poser des questions sur ce rythme de vaccination. Y a-t-il eu suffisamment de grands congélateurs prévus ? N’y aurait-il pas la volonté de favoriser Sanofi, en retard sur la fabrication des vaccins ? Ne masque-t-on pas ces problèmes par le verbiage ministériel sur la nécessité de prendre son temps par précaution ?
Au-delà de ces interrogations, le nouveau couac gouvernemental confirme la gestion, verticale et autoritaire, de la crise. Une gestion rythmée par les interventions du président. Il n’a jamais été question d’organiser un débat impliquant toute la société sur la manière de gérer la crise. De grandes orientations auraient pu être débattues démocratiquement et cela aurait permis une adhésion plus importante aux nécessaires mesures de protection. De plus, les mensonges ont érodé la confiance de la population et facilité le complotisme, dont seule l’extrême droite va profiter, un complotisme qui perturbe les possibilités d’agir contre le virus.
Décidément, cette crise sanitaire est un révélateur. Elle nous montre que la société ne peut plus continuer à fonctionner comme avant. Elle a notamment un besoin urgent de démocratie. Mais, dès à présent, il y a urgence à se mobiliser pour une véritable protection de la population, pour l’exigence d’une vaccination rapide.