Depuis le 12 mai, l’État français criminalise l’action politique kanak. Onze responsables de la CCAT ont été arrêté·es et incarcéré·es. À peine passé·es devant la justice calédonienne, sept ont été déporté·es vers les prisons françaises. Nous soutenons la pétition lancée par l’AISDPK.

NON à la justice coloniale et à la répression en Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Par l’Association information et soutien aux droits du peuple kanak (AISDPK), le 24 juin 2024.

Pourquoi cette pétition est importante ?

Depuis décembre 2021, le gouvernement Macron a choisi son camp en prenant parti ouvertement pour les loyalistes. Il a préparé et présenté la loi constitutionnelle envisageant d’élargir le corps électoral en Nouvelle-Calédonie pour minoriser les Kanak sur leur territoire. Les indépendantistes ont d’abord commencé par se mobiliser pacifiquement depuis le mois d’octobre 2023 avec la création de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain). Le vote de cette loi le 13 mai 2024 et la perspective de la réunion du congrès à Versailles fin juin 2024 ont mis le feu aux poudres. Macon en avait allumé la mèche.
Le pays est en révolte et les milices loyalistes marchent aux côtés des forces de l’ordre de l’État français pour réprimer et assassiner les militants indépendantistes, au premier rang desquels se trouvent les Kanak, peuple colonisé.

[…]

Afin de les isoler, l’État français a dispersé ces sept militants aux quatre coins de la France, à 17 000 kilomètres de leur famille :
– Mulhouse pour M. Christian TEIN
– Dijon pour Mme Brenda WANABO IPEZE
– Bourges pour M. Guillaume VAMA
– Blois pour M. Steeve UNË
– Nevers pour M. Yewa WAETHEANE
– Villefranche-sur-Saône pour M. Dimitri QENEGEI
– Riom pour Mme Frédérique MULIAVA

[…]

l’Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak appelle à signer la pétition :

https://chng.it/VGg4hZfnfw

Pour des interventions lors de manifestations ou réunions, nous avons réalisé une version PDF de la pétition  :

NON à la justice coloniale et à la répression en Kanaky/Nouvelle-Calédonie

Quand on est incarcéré, la solidarité est extrêmement importante ! C’est une tâche que nous devons prendre en charge en France.

L’AISDPK diffuse des informations utiles :

Après quelques échanges avec les camarades de l’émission anti-carcérale l’Envolée, voici quelques infos pratiques qui permettront d’apporter du soutien (y compris matériel) aux prisonnier·ères :

    • Pour écrire et cantiner (leur envoyer de l’argent pour qu’ils puissent acheter des choses de base), il faut trouver leurs numéros d’écrou (avocats, famille, etc.)

Pour les courriers, c’est en effet plus sûr d’obtenir le numéro d’écrou. Mais si le nom est bon et que tu es sûr de la prison, ça peut aussi arriver.
Pour obtenir le numéro d’écrou, voir avec l’avocat, c’est le plus simple.
Ou q
uelqu’un de la famille (ou qui dit être de la famille, ça passe mieux) appelle le Conseiller pénitentiaire d’insertion et probation (CPIP) de la prison et demande.
Ici aussi, jamais de certitude pour l’obtenir.

Quoi qu’il en soit :
Appeler les
CPIP des prisons concernées, et, en tant que famille, demander confirmation que M. U
ntel est bien incarcéré dans la prison.
Et possibilité qu’on te dise non, car il est encore aux arrivants et que 2 jours après, on te dise oui.


Pour compléter, vous pouvez lire sur notre site :

Le dernier communiqué de l’Union Calédonienne daté du 27 juin est à lire ici…