Le gouvernement vient d’annoncer le démantèlement de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)((Evolution de l’organisation du contrôle et de la recherche en radioprotection et sûreté nucléaire)). Ses compétences techniques seront dispersées entre l’Autorité de sûreté Nucléaire (ASN), la DNSD (son équivalent militaire), et le CEA, chargé de la recherche.

L’indépendance de l’IRSN était une garantie. La séparation de l’expertise, de la recherche et de la régulation administrative renforçait les capacités de contrôle du nucléaire et donc sa sûreté. Cette dernière risque donc d’être mise en péril.

Les responsables de l’ASN, de l’IRSN et du CEA devaient rendre une première feuille de route dès le 20 février. Cette précipitation s’explique par la volonté d’intégrer le changement dans le projet de loi de finances pour 2024, voire dans la loi de relance du nucléaire en discussion au Parlement.

De fait, l’objectif du gouvernement n’est pas d’améliorer la sûreté. Il est, au contraire, de l’affaiblir pour accélérer la mise en œuvre des chantiers de réacteurs EPR supplémentaires annoncés par le président de la République sans le moindre débat démocratique et citoyen. La décision a été clairement prise pour simplifier la vie de la filière nucléaire.

Pour ENSEMBLE! – mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire qui milite pour une sortie du nucléaire, militaire et civil, dans le cadre de la transition énergétique – il faut maintenir l’indépendance et l’autonomie d’analyse de l’IRSN, outil essentiel à la sûreté nucléaire.


Une pétition a été lancée par les organisations syndicales CGT, CFDT, CFE-CGC de l’IRSN : Disparition de l’IRSN !

Pour information, les salarié·es de l’IRSN qui avaient fait grève le 20 février, étaient à nouveau en grève lundi 28 février.

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