L’auteur, globe-trotter et bourlingueur militant nous confie son compte rendu de voyage au Pérou. Il y a passé deux mois et analyse les évolutions du pays, trente-huit ans après son premier voyage.

Pérou : des avancées malgré des crises multiples

Par Jean-François Le Dizès – Août 2023
Auteur de :
Globe-trotter, carnets de voyage d’un bourlingueur militant, 2007, Éditions L’Harmattan
Quand les voyages et le militantisme se rejoignent, 2017 (deux tomes)

 

Trente huit ans après mon premier voyage au Pérou, j’y suis retourné deux mois. J’ai circulé à travers tout le pays en scooter. Mais si les discussions politiques avec les gens de la rue n’ont pas été faciles, j’ai pu rencontrer des militants à Cuzco et à Lima.

Des coups d’État successifs

Comme ses voisins, chilien et colombien, le Pérou a élu en juillet 2021 simultanément un président de gauche, Pedro Castillo et un Congrès à majorité de droite. Perpétuellement en conflit avec celui-ci, Castillo a annoncé, le 7 décembre 2022, sa fermeture et la mise en sommeil du système judiciaire qui lui était également hostile.

Ces prises de position n’ont même pas été soutenues par son gouvernement dont tous les membres ont immédiatement démissionné, et Castillo a été démis de ses fonctions par le Congrès et arrêté par la police alors qu’il tentait de se réfugier à l’ambassade du Mexique. Avec le soutien de la police et de l’armée, la vice-présidente de la République, Dina Boluarte s’est alors déclarée présidente.

Mais c’est dans la rue, notamment dans les régions andines, que ce dernier coup d’État a rencontré une opposition.

Par exemple à Cuzco (438 000 habitants)1Cuzco, il a provoqué, m’a-t-on raconté, chaque soir des rassemblements sur la « plaza de Armas » qui, partis d’un très petit nombre de personnes, ont de soir en soir rapidement grossi pour finalement remplir complètement cette place.

Il a occasionné à trois reprises des montées sur la capitale, notamment pour obtenir la libération de Castillo.

La répression a été sans précédent.

Pérou, slogan 2023 ©JF Le Dizès

Pérou, slogan 2023 ©JF Le Dizès

Par exemple, à Juliaca, ville de 276 000 habitants2Juliaca du plateau andin, les violences policières contre les manifestants ont fait dix-huit morts3Massacre de Juliaca et 200 blessés.

On m’a raconté qu’à Lima des blindés de l’armée sont intervenus sur un campus universitaire.

En tout, la répression a fait au moins 48 morts et plus de 1 200 bléssé·es4Au Pérou, une répression violente contre les manifestations. Il y aurait aujourd’hui, m’a-on dit, une centaine de prisonniers politiques suite à ces manifestations.

Cette répression a certainement contribué à rendre impopulaire la nouvelle présidente de la République et le Congrès qui la soutient : un sondage de juillet dernier disait que 82% des Péruviens désapprouvaient l’action de Boluarte5Institut d’études péruviennes : enquête d’opinion juillet 2023, qui refuse de convoquer les électeurs pour l’élection d’une assemblée constituante, réclamée par le mouvement social ; le même sondage disait que 90% des Péruviens désapprouvaient l’action du Congrès6Ibid..

Une corruption débridée

La corruption – qui ne concerne pas que les députés – contribue certainement à l’impopularité du Congrès. Tous les jours la presse en parle.

Un des premiers visés est le Président du Congrès, Alejandro Soto ; autre exemple : parmi les 15 députés du groupe de droite « Action populaire » 13 sont poursuivis par la justice, certains d’entre eux auraient en effet reçu des pots de vin de Castillo pour qu’ils le soutiennent.

La corruption touche donc également des hommes politiques de gauche, dont Vladimir Cerrón, secrétaire national du parti « Peru libre ». Par ailleurs, sous l’impulsion de celui-ci ce parti, qui avait soutenu Castillo à la présidence, a décidé en août dernier de faire maintenant alliance avec les Fujimoristes ; Keiko Fujimori ayant été l’adversaire de Castillo à l’élection présidentielle de 2021.

Et pour couronner le tout, les députés ont voté en juillet dernier une loi les mettant à l’abri pour leurs malversations.

La corruption gangrène aussi l’ensemble de l’administration ; tout le monde en parle.

Tel ingénieur agronome m’a expliqué qu’à chaque fois que son entreprise voulait obtenir des contrats avec l’État, elle devait faire passer en sous-main des « dessous de tables » aux fonctionnaires concernés.

Telle employée d’hôtel m’a dit qu’il suffisait de donner aux policiers qui venaient inspecter l’établissement un gros billet pour que l’inspection tourne court.

Si des procès ont lieu contre des corrompus, nombre de ceux-ci passent au travers des mailles du filet car même certains juges sont, m’a-t-on dit, également corrompus. En effet, selon les chiffres fournis par le Procureur spécial contre la corruption, en juin 2022, sur 7 895 cas, seulement 7% avait connu un verdict□.

Par son manque-à-gagner pour l’État, la corruption ne peut qu’affaiblir les services publics et réduire les salaires de leurs salariés.

Au forum contre la corruption organisé tout un samedi sur une place de Cuzco par le président de la Région, une personne m’a dit que la lutte contre la corruption était récente. À Callao, j’ai pu voir une petite manifestation contre celle-ci, notamment contre celle du président de la province.

La dépolitisation de la population

La corruption de la classe politique est un des facteurs de la dépolitisation des Péruviens, que j’ai pu constater par rapport à 1985.

La seconde raison est la crainte de nombreuses personnes d’exprimer leur opposition au gouvernement, de peur d’être taxées de terroristes.

Il faut savoir que durant la présidence d’Alberto Fujimori (père de Keiko, actuellement emprisonné) (1990-2000) la répression politique avait déjà été musclée. Celle qui s’est abattue sur les manifestations depuis décembre 2022 n’a pu qu’amplifier le phénomène.

Ainsi, selon un sondage, 58% des 25-39 ans s’intéressent peu ou pas à la politique7Ibid..

En 38 ans j’ai pu constater la diminution tant en quantité qu’en qualité de l’édition de livres.

La philosophie n’est plus enseignée au lycée. Le centre culturel de Chimbote (330 000 habitants*), que j’ai visité, n’organisait des activités que pour les enfants et sa bibliothèque ne comprenait que de très vieux livres. Seulement 14 films péruviens ont concourus au festival du cinéma de Lima de 2023.

Combien de personnes n’ont-elles pas confirmé mon idée disant que les Péruviens d’aujourd’hui se désintéressaient de la cause publique pour se concentrer sur leur travail en cherchant individuellement à se sortir de la pauvreté ou à pénétrer au maximum la société de consommation ?

Ce qui explique en bonne partie l’importance du vote pour la droite, qui est majoritaire au Congrès.

Pérou, manifestation syndicale 2023 ©JF Le Dizès

Pérou, manifestation syndicale 2023 ©JF Le Dizès

S’il existe toujours des mouvements sociaux, ils ne concernent plus qu’une petite minorité de la population.

Ainsi, pour la troisième journée de mobilisation contre le coup d’État de Boluarte, le 18 juillet, il n’y eut, sur l’ensemble du pays, que 30 000 manifestants8Pérou. Grève et marches contre le gouvernement de Dina Boluarte dans les principales villes du pays, le Pérou comptant 34 millions d’habitants9https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9rou.

J’ai pu assister à la déclinaison de ce mouvement à Tingo Maria (57 000 habitants10Tingo Maria). Si le cortège mené par la CGTP (Confédération Générale du Travail du Pérou) était animé, le nombre de manifestants ne dépassait pas les 200 ! Il comprenait surtout des travailleurs des travaux publics. Un des slogans était « El pueblo unido jamas sera vencido »11Le peuple uni ne sera jamais vaincu. Sur des pancartes il était écrit « non à la dictature, oui à la démocratie ».

À Huanuco, j’ai pu voir qu’un service du ministère de la justice était, dans le cadre d’un mouvement national, en grève reconductible depuis deux semaines à propos des salaires. Chaque 8 mars est l’objet de rassemblements féministes.

Des Péruviens moins pauvres mais toujours précaires

Si le Pérou m’est apparu dans l’ensemble moins pauvre qu’en 1985, tous les Péruviens ne roulent pas sur l’or.

Pérou, habitations 2023 ©JF Le Dizès

Pérou, habitations 2023 ©JF Le Dizès

Certes, les nombres d’automobiles et de motos ont considérablement augmenté, le réseau routier s’est nettement amélioré, le remplacement progressif de la terre par du béton dans la construction des maisons permet d’élever des étages ; mais la grande majorité des emplois sont informels : 76%12Situation économique et financière du Pérou.

Par exemple, dans le secteur minier – un secteur fondamental de l’économie péruvienne – à côté de 87 000 mineurs déclarés, extrayant principalement du cuivre, on en compte 500 000 d’informels cherchant de l’or.

Dans les rues des villes, on peut voir de nombreuses petites marchandes ainsi que des cireurs de chaussures.

Les travailleurs du secteur informel ne cotisant pas pour la retraite n’auront droit, m’a-t-on dit, qu’à un minable minimum vieillesse de 75 soles par mois à partir de 65 ans. À titre de comparaison un café coûte un sol et un litre d’essence quatre.

Une agriculture contrastée
Pérou, cultures sur pente 2023 ©JF Le Dizès

Pérou, cultures sur pente 2023 ©JF Le Dizès

Parmi les précaires on compte de très nombreux agriculteurs.

En effet, 88% des exploitations agricoles ont moins de deux hectares. Si parmi celles-ci certaines sont irriguées et situées en plaine, j’ai pu en voir beaucoup d’autres se trouvant sur de fortes pentes des hauteurs des Andes. On y travaille la terre à la fourche.

Les hauts plateaux steppiques dépassant les 4 000 m d’alti-tude sont voués à l’élevage extensif du lama, du mouton…

Cette précarité explique le fait que, selon la FAO13La FAO est l’agence spécialisée des Nations Unies  pour l’alimentation et l’agriculture , 71% des Péruviens vivent en situation de précarité alimentaire14L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2022.

Ces dernières années, de nombreuses parcelles ont été mises en culture dans les régions désertiques de la côte. Elles sont irriguées à partir des eaux pompées depuis les profondeurs du sol ; jusqu’à quand ?

De même, dans ces régions j’ai pu voir d’innombrables élevages de poulets en batterie.

Ainsi, en trente ans l’extraction de l’eau du sol a doublé. Mais déjà, m’a-t-on dit, avec la pénétration souterraine de l’eau de l’océan, le liquide extrait devient salé.

Dans la partie amazonienne que j’ai traversée, j’ai pu constater que la forêt était grandement remplacée par des exploitations agricoles où sont notamment plantés des cacaoyers et des bananiers.

L’expansion de l’agriculture fait que, partout dans le pays se trouvent des bureaux de vente de lots de terrain.

Les plaines côtières du nord sont, elles, occupées par d’énormes latifundia, couvertes de canne à sucre ou d’arbres fruitiers, appartenant à des multinationales.

Ces inégalités foncières font que les mouvements populaires réclament une seconde réforme agraire après celle réalisée autour de 1970 par le gouvernement du général Velasco Alvarado, qui avait partagé les haciendas au profit de leurs ouvriers agricoles.

Une santé en progrès mais peut mieux faire

La plupart des fermes produisant essentiellement des pommes de terre et des céréales, de nombreux Péruviens ont une alimentation déséquilibrée : manque de laitages et de viande et donc de fer.

Aussi, 42% des enfants de six mois à trois ans souffrent d’anémie1542% de niños de 6 a 35 meses padecen de anemia en el Perú: cifra alerta y se temen graves consecuencias. Cette maladie en provoque d’autres : parasitoses, problèmes respiratoires16Prévalence de l’anémie chez les enfants (% des enfants de moins de 5 ans) . Par ailleurs, au Pérou, la tradition veut que, même à 4 000 m d’altitude, aucun logement n’est chauffé. Ce qui est source de pneumonies.

Une campagne contre l’anémie a été lancée.

Un travailleur social y participant m’a dit qu’une fois la maladie détectée, le malade est soigné à l’aide de médicaments fournis par les centres de santé. Ceux-ci sont répartis dans tout le pays. Leurs soins sont très peu onéreux, de même que les médicaments prescrits.

Comme dans les hôpitaux, le personnel de ces centres de santé, qui compte entre autres des médecins, connaît, lui aussi, la précarité : selon le secrétaire général de la Confédération des Travailleurs d’État (CTE) que j’ai rencontré, elle concerne 45% du personnel. Pedro Castillo est le seul président à avoir entamé des négociations pour une convention collective dans le secteur de la santé.

La corruption touche aussi ce secteur. Elle intervient notamment lors de la construction des hôpitaux.

Par ailleurs, les médecins exerçant souvent à la fois dans un hôpital et une clinique privée, certains d’entre eux poussent leurs patients des premiers établissements vers les seconds à leur profit. Le CTE dénonce toutes ces affaires de corruptions qu’il rencontre.

Le Pérou étant un pays montagneux aux communications difficiles, selon le secrétaire général du CTE, 20% des Péruviens (ceux vivant dans les zones isolées) n’ont pas accès aux centres de santé.

Ceux-là ont alors recours à la médecine traditionnelle. Mais ils ne sont pas les seuls. Beaucoup d’autres personnes, m’a-t-il dit, y ont également recours car ils la trouvent plus efficace. J’ai remarqué d’assez nombreuses boutiques et de stands de marchés spécialisés dans les plantes médicinales.

En 38 ans, la santé des Péruviens s’est nettement améliorée puisque le taux de mortalité infantile a été divisé par 8, passant de 88‰ en 1985 à 11‰ en 202117Taux de mortalité infantile (pour 1 000 naissances vivantes). Malgré ses défauts, la structure étatique de soins n’y est sans doute pas pour rien.

Grâce à son histoire, le Pérou a conservé un certain degré d’État providence. Par exemple, des travailleurs sociaux vont jusqu’au fin fond du pays pour expliquer aux gens leurs droits qu’ils ignorent en matière de justice, de pensions pour handicapés ou pour personnes âgées.

Des conditions d’éducation difficiles

Si aujourd’hui, la quasi-totalité des enfants sont scolarisés (95%18https://uis.unesco.org/fr/country/pe?theme=education-and-literacy), l’enseignement primaire ne se déroule que le matin sur cinq heures.

Comme il n’y a pas de transports scolaires, en zones rurales les élèves doivent marcher jusqu’à une heure, matin et midi, pour aller de leur domicile à l’école ou vice-versa.

Les enseignants se plaignent de leurs conditions de travail : locaux exigus, classes chargées. Ce qui doit expliquer les résultats médiocres des élèves : à la fin de l’école primaire un quart d’entre eux ne comprennent pas ce qu’ils lisent19« Desde el corazón de la educación rural » de Daniela Rotalde, édition Debate 2023.

Dans les régions où la langue maternelle est le quechua, les premières années d’enseignement ne sont données que dans cette langue.

Si avec sa reconnaissance comme langue officielle en 1968 le Quechua est devenu une langue écrite, si son usage est accepté dans les tribunaux, s’il existe des chaînes de radio et de télévision dans cette langue, il n’y a aucun journal ou livre écrit dans cet idiome.

Une femme bien plus émancipée qu’en 1985

Une des plus grandes améliorations qui me soit apparue depuis 1985 concerne la condition de la femme. Maintenant, les filles sont autant scolarisées que les garçons.

Alors qu’en 1985 la plupart des femmes consacraient tout leur temps aux travaux d’intérieur, aujourd’hui elles sont beaucoup plus nombreuses à travailler à l’extérieur.

De plus, elles sont davantage qu’en France embauchées dans des métiers considérés comme masculins : mineur, pêcheur, mécanicien.

Depuis 1985, le taux de fécondité a été divisé par deux (passant de 4,5 à 2,2 en 202020Taux de fertilité, total (naissances par femme)) et ce grâce à la création dans tout le pays de services de planning familial et à l’éducation sexuelle donnée, m’a rapporté la militante du Centre des femmes Flora Tristan que j’ai rencontrée.

Celle-ci m’a expliqué que le plus grand frein à la pratique de l’avortement, qui reste illégale, est la pression sociale, exercée notamment par la famille et les Églises.

Alors que les violences familiales sont reconnues comme faits publics depuis 2016, selon la toujours même personne, les services de secours aux femmes battues existant dans les commissariats ne sont pas efficaces, et ce malgré une présence importante de femmes dans la police.

Les jeunes femmes péruviennes doivent faire face à de nombreux enlèvements par des réseaux de traite ; rien que durant le premier semestre de 2023, 2 889 femmes ont disparu21Les oubliées du Pérou : les familles des femmes portées disparues se battent pour la justice.

Des immigrés boucs émissaires

Durant ce même semestre, 186 personnes ont été assassinées à Lima22Van 274 asesinatos en Lima y Callao a pesar del estado de emergencia. Comme dans d’autres pays, ce sont les immigrés –  les Vénézuéliens en l’occurrence – qui sont montrés du doigt dans ces agissements délictueux par les médias et donc par les gens, et ce sans analyse de classes sociales. Les Vénézuéliens sont 1,5 millions au Pérou23https://www.r4v.info/es/refugiadosymigrantes.

Un environnement très peu considéré

Déjà avant mon arrivée, le retour du phénomène climatique « El Niňo » a commencé à faire des siennes au Pérou.

Ainsi, depuis un an la pluviométrie s’est nettement réduite.

Lima, métropole de dix millions d’habitants24Lima, construite sur un désert, a vu sa fourniture d’eau en provenance de la Cordillère des Andes baisser de 15% en un an.

Les quartiers les plus touchés sont ceux qui sont, comme dans beaucoup d’autres villes, adossés sur les pentes raides des montagnes. Dans ces zones, 635 000 Liméens n’ont pas l’eau courante et ne sont ravitaillés que par des camions citernes25Estos son los distritos que se verían afectados ante posible escasez de agua, según Sunass.

La réduction de la pluviométrie a provoqué la baisse des productions agricole et électrique d’origine hydraulique, chacune de 20%. En élevage, l’augmentation de la température a provoqué la mort de 3 000 alpacas fin 2022 dans la région de Puno26Muerte de 3.000 alpacas a finales de 2022 en la región Puno.

Grand producteur de pétrole, le Pérou a complètement négligé les énergies solaire et éolienne. Alors que le réseau ferroviaire a été délaissé, la mobilité est basée sur les automobiles, les motos, les camions et les bus qui, à l’exception de Lima, sont tous privés.

L’engouement pour l’automobile ne fait-il pas oublier le réchauffement climatique ? Par exemple, en 2022, le président Castillo a dû faire face à une grève des transporteurs suite à l’augmentation du prix de l’essence résultant de la guerre en Ukraine.

Entre parenthèse, ce mouvement a été réprimé par Castillo et a fait sept morts du côté des manifestants27« Castillo, breve historia del gobierno del pueblo » de Victor Caballero, Ediciones B, 2023.

Par son importance, l’industrie minière empiète sur les terres agricoles et pollue à la fois l’air et l’eau. J’ai pu voir l’eau d’une rivière issue d’une zone minière, de couleur ocre !

Ainsi, un tiers de la population est exposée aux métaux lourds28https://saludconlupa.com/noticias/el-peru-tendra-un-registro-de-afectados-por-la-contaminacion-con-metales-pesados/.

Alors que les sacs en plastiques sont utilisés à tout bout de champ par les commerçants, les déchets ménagers posent problèmes : par exemple, les décharges sauvages abondent le long des routes.

Autant dire que la santé publique manque de prévention !


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