Ahmed al-Charaa, dirigeant de HTC et de l’Administration des opérations militaires en Syrie a donné, le 29 décembre, une interview à la chaîne Al Arabiya. L’entretien mérite l’attention. Nous avons choisi de présenter l’article dans lequel Michel Makinsky analyse ses déclarations ainsi que celles du ministre des Affaires étrangères.

Syrie : le pouvoir dévoile (en partie) ses intentions

Par Michel Makinsky1Outre une carrière juridique de 30 ans dans l’industrie, Michel Makinsky est chercheur associé à l’Institut de Prospective et de Sécurité en Europe (IPSE), et à l’Institut d’Etudes de Géopolitique Appliquée (IEGA), collaborateur scientifique auprès de l’université de Liège (Belgique) et directeur général de la société AGEROMYS international (société de conseils sur l’Iran et le Moyen-Orient).. Publié le 2 janvier 2025 sur le site Les clés du Moyen-Orient

Quelques acteurs ciblés

Nous n’analyserons pas ici les relations du nouveau pouvoir syrien avec ses voisins ni avec la communauté internationale mais cette interview a délivré quelques messages forts à plusieurs acteurs-clés.

En premier lieu, notons une (relative) défiance à l’égard de Téhéran2https://www.iranintl.com/en/202412291803 qui digère très mal le remplacement de Bachar el Assad (un coup dur). Al-Charaa enjoint fermement à Téhéran de changer complètement d’attitude et on sent une pointe de regret que l’Iran n’ait pas plus rapidement affiché une volonté plus claire à cet égard. La porte n’est pas fermée pour autant.

Il est vrai que la République islamique a subi, avec le Hezbollah, un énorme revers d’une ampleur stratégique et que l’on ne peut espérer d’elle un virage à 180° instantané. Il faut dire que la période de transition qui s’ouvre a mal débuté pour l’Iran : des violences ont été perpétrées contre son ambassade à Damas (dont le porte-parole a été tué) et Ahmed al-Charaa a signifié très directement à l’Iran que sa période d’implication en Syrie est révolue3https://www.iranintl.com/en/202412213688.

Du côté iranien, où l’embarras est grand, on observe une difficulté à définir les modalités d’un éventuel dialogue avec le nouveau pouvoir, Téhéran avouant ne pas avoir eu de contacts directs avec le groupe HTC mais avec d’autres factions4https://www.iranintl.com/en/202412233092. […]

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Notes