La branche famille de la Sécurité sociale (100 milliards d’euros de prestations par an) a subi tant de remises en cause que, dans la dernière Convention d’objectifs et de gestion (COG), le gouvernement a dû lâcher du lest. Les pressions liées à la campagne contre la dématérialisation des dossiers et la gestion inacceptable du RSA a provisoirement obtenu un résultat.
Par Pierre Cours-Salies — Le 7 juillet 2023
« On peut saluer les 650 postes obtenus (pour la branche famille) ». « Dans le même temps la COG conclue par la CNAM pour l’Assurance maladie) va se traduire par la suppression totalement irresponsable de 1700 postes », résume le collectif Changer de Cap.
« Le gouvernement a lâché provisoirement du lest, sous la pression conjuguée des alertes des CAF et de leurs agents et des critiques multiformes émanant notamment des associations de défense des droits ou de lutte contre la pauvreté dans un contexte constaté par tout le monde d’une forte détérioration des services rendus aux usagers. Mais il n’a pas abandonné son objectif à terme de dématérialisation totale, synonyme de déshumanisation totale. »
Il faudrait, en réalité, recruter plusieurs milliers d’agents.
Cette question de droits sociaux élémentaires met en évidence à quel point « Le fossé se creuse entre la population et les institutions, source de toutes les dérives ». La synthèse que Changer de Cap vient de publier est très claire. Elle indique les questions à ne pas laisser passer, en septembre, lors du vote de la loi de Financement de la Sécurité sociale.
C’est l’occasion de remettre en avant l’appel lancé par Changer de Cap début avril : Six changements d’orientation majeurs sont nécessaires pour remettre l’humain et le droit au cœur de l’action des CAF.
Quant au travail mené par ce collectif, il mérite d’être beaucoup plus connu et partagé : « Remettre l’humain et le droit au cœur de l’action des CAF »
Pour compléter, vous pouvez lire sur notre site :